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28 bataillon du génie 5eme Compagnie
27 octobre 2020

14EME SECTION DE COMMIS et OUVRIERS D' ADMINISTRATION

 

La correspondance avec sa famille pendant la guerre de 14-18

François CROZIER né a Gleizé le 13 mars 1875. Marié le 16 juillet 1903 a Villefranche avec Benoîte STIVAL. Décédé le 29 avril 1948

Affecté a la 14 eme section de Commis et Ouvriers d' Administration

Arrive au corps le 30 novembre 1914

Passe a la 2 eme section de C.O.A le 9 novembre 1916. Caporal le 17 septembre 1917

Il mesurait 1m 64, avait les cheveux chatains et les yeux bleu. C'est fracturé le 3 eme metatarciens gauche par écrasement.

Commis et d'Ouvriers Militaires d'Administration

Le décret du 2 août 1874 supprime et remplace les 14 sections existantes par 25 sections de commis et ouvriers militaires d'administration, formant des corps composés de commis aux écritures et ouvriers.

Le commis était le nom du spécialiste affecté aux tâches bureaucratiques. l'ouvrier était le nom de l'ensemble des personnels servant dans la branche Exploitation de l'Intendance.

Dès la déclaration de la guerre ,le personnel se trouve aussitôt considérablement renforce par la mobilisation immédiate des sous-intendants militaire et officiers d'administration du cadre auxiliaire ; officiers de réserve occupant pour la plupart dans la vie civile des fonctions administratives soit des professions se rattachant a l'alimentation , à l'industrie du vêtement, de la chaussure, de l’équipement etc... le personnel du cadre actif presque tout entier rejoint les armées.

016

Photo prise avant la guerre. François CROZIER en 1914 avait 39 ans, son épouse Benoite STIVAL 37 ANS, Claude sur ses genoux en a 10 ans et Antoinette 12 ans. Antoinette sera la belle mère de Perrelle Aimé..

001Lieu de travail de François CROZIER a LYON VAISE

François a envoyé beaucoup de carte postale a sa femme et ses deux enfants. Des cartes lorsque il était a Paris en octobre 1916 et surtout la deuxième période de 1918. Voici leur transcription sans rappeler a chaque fois l'amour qu'il porte a ses enfants et a sa femme...

LYON le 1er décembre 1914

Je serais de retour demain ou après demain au plus tard. Je suis en bonne santé, au plaisir et au plutot. Je vous embrasse tous

Le 2 décembre 1914

Chers enfants, j'attends toujours ma permission, aujourd'hui j'ai mangé a la gamelle, elle est très bonne, je suis allé me promener a l'exposition, ils sont en train de démolir mais ca du être un coin .... Je vais très bien

Le 4 decembre 1914

Je suis en bonne santé, que la carte vous trouve de même

Le 8 décembre 1914

Je suis arrivé a bon port mais il pleuvait comme celui qui la jette hier soir. J'ai coupé du pelechon toute la journée et je prends mes repas aux grands ateliers de la buire. Dis moi donc si mon Claude va mieux, je n'ai toujours pas de nouvelles de ma permission...

Le x décembre 1915

J'ai eu bien froid au pieds ce matin, j'ai obtenu une paire de galoche mais pas encore de chaussons. Pour ma santé, ça ne va pas trop mal, mes vaccins non pas pris, mais ça va recommencer samedi. Si je ne souffre pas trop, je travaillerais tantot et dimanche matin....

Le 22 décembre 1915

Je ne peus vous assurez a ce que je pourrais aller dimanche, il y a bien une circulaire du ministre qu'il donne une permission de 4 jours pour noel ou le jour de l'an, mais pour ces permissions je n'en suis pas avant d'être fini de vacciner. Dimanche matin j'ai coupé chez rose et j'ai diner avec Jean Drut et nous avons été aux ... après-midi. Je t'ai bien envoyé une carte la semaine dernière mais je n'ai pas de vos nouvelles......

Le 30 décembre 1915

Chère femme et petits enfants. Je vous souhaite une bonne et heureuse année et santé et que la guerre finisse vite, ce n'est pas ce que j'ai révé. Je suis encore nommé pour le vaccin pour vendredi, on est consigné aux quartiers et appelle toute les 30 heures, si je peus aller samedi soir, je ferais mon possible.....

Le 23 janvier 1916

Cher beau père, voici l'établissement ou je travail, il est en plein air et chauffer au gré du soleil, mais ça ne va pas trop mal pour le moment et je désir que vous soyer de même. Une cordiale poignée de main.....

Le 24 janvier 1916

LYON .Je te donne de mes nouvelles a midi, j'ai travaillé ce matin et ensuite diner et ensuite laver mes effets de travail. Je me prépare pour aller faire une partie de carte chez Pierre. Je vais bien et je souhaite que vous soyer tous de même. Les jours de la semaine n'ont pas passés comme la permission. J'ai eu la visite de Marguerite le samedi que j'étais en permission. Nenette et Dudusse font bien leurs devoirs et être bien gentil. A bientot...........

Le 30 mars 1916

Chère Antoinette. Voici 12 jours qu'il ne fait pas chaud a Lyon et surement qu'il fait de même a Villefranche. Je ne pense pas d'aller vous voir dimanche, mais je te recommande de bien faire tes devoirs ainsi que ton Dudusse.... Embrasse bien ta maman chéri...

Le 31 mars 1916

A Claude. Je suis certain que tu travaille beaucoup et que tes devoirs sont bien fait. Si je me trompe, la maman te rapellera bien a l'ordre. Au revoir petit enfant et a bientot..ton papa......

Le 4 avril 1916

Cher grand père, Je souhaite que ma carte vous trouveras en bonne santé. Pour moi, ça ne va pas trop mal pour le moment. Au revoir cher père.....

Le 4 mai 1916

Nuit sous ravière. Mon petit Claude, malgré que je suis loin de toi, je te souhaite bonheur et santé a l'occasion de ta première communion, passé ceci il faudra sans relache travailler a l'école et mériter le certificat au plus vite. Cher petit je t'embrasse de tous mon coeur de père.......ect

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Le 12 juin 1916

Ma bien chère fille. Et toi ma petite Ninette, comment ca va la fête de la pentecote ma été triste cette année et je desespère de la revoir comme autre fois, que nous allions nous promener. Je pense que vous avez recu la petite carte de Verdun que je vous est envoyé dans ma précedente lettre, vous devez voir le parcours que je fais.........ton papa qui t'embrasse

Le 14 aout 1916

Mon cher petit fils, Si je t'ai grondé c'est simplement pour que tu m'écrive plus souvent, je vois sur ta lettre du 10 courant que tu as fait quelques progrès, mais cela n'est pas suffisant. Il faut redoubler d'ardeur, me faire voir mon papa n'est pas la et bien je travaille davantage, tes prix sont bien les prix d'application cela m'étonne. Le prix de dessin, je savais bien que tu ferais bien les boches, l'écriture ça va bien si l'on veut. Passable le prix de récitation, cela n'est pas suffisant pour passer le certificat il ne faut penser qua la musique et faut penser ce qui est le plus essentiel le calcul que je n'ai point vu. Tu me dis que tu mange de la patisserie, ce que l'on te donne mais tout ce que je te recommande d'être honnète avec tous le monde. Au revoir mon cher Claude......

Le 6 septembre 1916

Mon cher petit fils, je pense que tu est toujours bien gentil et que tu ne fais pas trop crier ta maman. Tu dois tant donner a et surement tu ne dois pas compter tes pas tous les jours. Au revoir mon petit Claude et sois toujours bien sage. Je t'embrasse de tout mon coeur ton papa...

Le 23 septembre 1916

Ma bien chère fille. J'ai recu aujourd'hui ta lettre du 18 qui ma bien fait plaisir, il faut 5 jours pour quelle me parvienne, il faut quelle passe a Jonchery et le lendemain on me les apporte. Le temps commencait a me durer depuis mardi, j'en avais pas eu. Je vois sur ta lettre que vous vous occuper tous bien et bien vous me remplacer car ce que je fait ne me rapporte guère et je voudrais bien que cela finise bientot. Tu me dit que maman a fait une bonne marmelade ses jours derniers et bien moi j'en est fais aussi, dans ces pays les pommes ne manque pas et bien ma fille je vais te donner le menu que je vais faire demain, le sergent qui conduit le groupe a invité les deux adjudants pour diner Dimanche. Oeufs nature, poule bouillie, pigeons rotis et petit pois et dessert assorti, tu peus voir que l'on ne meurt pas de faim a la guerre, mais je te dirais aussi que se sera le plus joli diner que je verrais depuis que je suis parti et bien au commencement que je suis a Bouleuses l'on a fait une bonne popotte café a l'ail le matin que l'on nous vend 2 f...

 

014

PARIS le 26 octobre 1916

Ma bien chère femme. Je suis arrivé a 7 H et demi en gare de Lyon, 2 h plus tot que part l'autre train ordinaire et au moment que je t'écrit ses deux mots, je suis dans la salle de tout repos des militaires et déja fatigué de me promener. Je te ferais parvenir par carte les monuments que j'ai été voir, je te dirais aussi que j'ai cassé la croute a 4H et demi du matin, que je commence a avoir la dent, j'ai vu la gare de Brumoy et a distance de Paris toujours 25 km, après ça je vais aller au restaurant dans face la gare de l'est et a 1h et quart je prendrais la direction de maison, mais je ne saisci je trouverais ma compagnie, un copain me dit qu'elle a du partir le 25 qui était hier, enfin je la trouverais bien toujours, je vous embrasse bien fort tous de loin. Ton petit homme qui voudrait bien t'avoir avec moi pour visiter Paris....

PARIS le 27 octobre 1916

A son beau père Claude STIVAL coiffeur a Villeneuve 01

Je suis bien arrivé a Paris, un peu le cafard mais sa passera vite et il le faut. Je suis arrivé a 7 heures et j'ai repris le train a 1 H soir, j'ai pu me promener un bon moment a travers la capitale, j'aurais bien voulu avoir avec moi ma petite famille qui surement leur aurait fait bien plaisir, mais il en est ainsi. Au revoir cher beau père, je vais bien et je souhaite que ma carte vous trouve de même..

Le 27 octobre 1916

Je suis arrivé a mon point de départ a 8 heures du soir et en bonne intelligence. J'ai resté 7 heures pour faire 416 KM de Villefranche a Paris et resté autant pour faire le reste qui est de 147 KM, mais ce train marchait comme une limace et dans les compartiments, tout ce qui il y a de non confortable sur la planche et bien l'est. Ca ne vaut pas le P.L.M. Voila encore 4 mois de souffrance, de toute les rigueurs du temps. Ma patite aimé, je te disais que du côté que je suis, que ça ne bougeait pas grand chose et bien ,toute la semaine passée, ils cognent des deux cotés. Les sales boches, ils ont lancés sur Reims dans les 3 a 400 obus, ça doit être la colère que l'on les .. du côté de Verdun. On entend toujours un fort roulement du côté de la Somme, ça se dit que l'on est pas pour longtemps ou nous somme, quand il voudront... Je ne sais pas se que ça sera, du côté de Verdun ou la Somme, mais il n'est pas question de Salonique, je n'y tient pas du tout de passer le plancher des oies. J'ai un peu le cafard aujourd'hui. J'ai eu repos, j'en avais besoin et j'ai dormi sur ma plumes de terreaux jusqu'a 9 H et demi et le tantot je t'écrit et je vais aller me balader dans les bois, il ne fait pas chaud, il brouaillasse, hier il faisait meilleur lorsque je suis arrivé a Paris, il tombait quelques gouttes et le temps est éclairci et le reste de la journée, il a fait très beau et doux.................

Le 28 octobre 1916

Aujourd'hui, j'ai travaillé a Jonchery le matin et le temptot j'ai lavé ma dépouille d'avant ma permission. Voila deux jours que je trouve le temps moins long, je ne sais pourquoi, d'avoir été quelques jours auprès de toi, je me sens mieux a mon aise, mais mon petit aimé, mon lot a present ne vaut pas le tient et il a commencé a faire pas trop chaud, il pleut de temps a autres. On ma donné une couverture, un maillot, une paire de chaussette, un cache nez et des gants et on va me donner des galoches et chaussons mais peut-être au mois de mars, enfin je peus attendre a présent. On voulait aujourd'hui que je repasse le vaccin, J'ai montré mon livret et c'était suffisant. Le convoi 3/14 va être dissous et on forme un autre convoi, que des hommes de la R.A.T et les jeunes vont être envoyés a l'infanterie et artillerie et l'on dit qu'il va s'appeler le 3/27 mais je te le dirais quand ça changera. Demain je mettrais les manches a mon maillot et je te dirais comment elle vont....

Le 29 octobre 1916

A ses enfants... Aujourd'hui j'ai été travailler en gare et le temptot repos.. et bien il ne fait pas beau temps. De l'orage et de la pluie, les journées sont bien plus longue que quand il fait beau et bien au moment ou je t'écris ses deux mots, j'ai mis les manches a mon maillot et elle vont admirablement bien et tu y fera part a la maman, que ses bas vont me tenir bien chaud qu'avec celui que l'on ma donné sa passera l'hiver, que je voudrais pas trop rigoureux... Je vais bien et je souhaite que que tu soi de même.... J'ai fait un bon voyage, un peu fatigué, mais a présent je recommencerais volontiers, mais il en est ainsi.. Ton papa qui t'embrasse.....ect...

Le 30 octobre 1916

Mon petit Claude.....J'ai fait bon voyage et maintenant, tous les jours depuis que je suis arrivé, il fait du vent et de la pluie et pas trop chaud, toi qui est bien a l'abri de tous les temps, profite de travailler a l'école, tu verras que cela te servira plus tard, mon cher petit. Tu diras a ta petite mère qu'elle te donne mon maillot s'il n'est pas trop grand, ça te tiendra bien chaud, car j'ai ce qu'il faut a présent. Hier, après que j'ai écrit ta carte a la nenette nous avons été a la pêche dans la vesle et nous avons pris un plein seau de toute sorte de poissons, Il y avait un brochet qui pouvait bien peser 1/2 livre, tout le reste s'était de la friture que nous avons mangé a midi. Aujourd'hui je pense que tu as bien nettoyé ta bicyclette, qu'elle ne rouille pas... Au revoir mon petit gars ect.....

Le 31 octobre 1916

J'ai recu ta lettre du 29 courant a 1 h le temptot et ma fait grand plaisir, je vois que le temps te dure et bien moi aussi ma petite aimée, mais malgré cela je supporte avec calme et une confiance dans l'avenir ,que nous retrouverons des jours plus heureux et nous serons mieux les apprécier. Depuis que je suis revenu, je t'écris presque chaque jours et aux enfants, il me semble que lorsque je t'écris, je cause avec toi et que le temps passe plus vite. Aujourd'hui il fait du vent mais pas de pluie et il semble se mettre au beau, jusqu'a ce jour il a plu tous les jours, le vent soufflait et la pluie tombait, comme je travaille jusqu'a 9 heures du matin, par ce moyen je n'ai pas trop souffert, le temptot on étaient a l'abri. Mon petit aimée, ce matin en gare et ce soir, nous avons ranger le magasin de reserve et voila encore une journée de passée, a demain pareil travail. Le jour de naissance de ma chère petite qui est plus grande que nous. Hier j'avais du temps, j'ai écris a Jean, ton frère, a Benoit a Salonique, a Seve, au père a Foray et Joseph et a mon petit Claude, ça ma occupé un bon moment, mais je suis dans notre grand salon et il ne faisait pas chaud. Je me suis couché a 6 h et quart, alors tu parle si j'ai aplati ma plume de terreau. Ma chère aimée, ne crains pas pour ton frère Jean il n'ira pas au tranchés car le père de 4 enfants est bien en 4eme ligne. Je te remerci du bonjour qu'il ta donné pour moi et je souhaite que l'on se retrouvent tous en bonne santé. Ma chère aimée, j'ai retrouvé ma compagnie au même endroit mais le convoi va se dissoudre et va être revu plus petit, sur les 300 voitures il va en rester 60....

Le 1er novembre 1916

Aujourd'hui jour de la naissance de ma grande gosse, il fait un temps très doux et beau. Je suis aller en gare jusqu'a 9 heures et de retour a 10 heures, j'ai pris une douche et l'on s'est mis a table. Le temptot nous avons été se balader, moi et deux copains sur une montagne qui domine Reims et que l'on appelle le tombeau de Faramont, se nom doit dériver de faramine que l'on dit souvent, est un mamelon de terre rapportée et passage souterrain et grand creux dans le milieu et des sapins tout autour. Il y a rien de pittoresque mais un joli point de vue sur Reims. De ce côté toujours très calme, quelques obus de temps a autres que l'on entend au loin. Les avions naviguent beaucoup ces jours. On voyait les tirs contre avions que les boches.....

François passe le 9 novembre 1916 a la 2 eme section de C.O.A

Le 12 novembre 1916

C'est dans la grange a 6 H et demi du soir que je viens te causer un instant assis sur mon sac, même deux sacs et je te dirais que je n'est pas bien chaud au pied, il y a bien un café et pris d'assaut, nous somme dans cette petite commune 300 hommes tan tringlots que il est bien difficile de se loger j'ai bien chercher un lit mais les lits son que pour messieurs les officiers, enfin il faut prendre son mal en souffrance et ne rien dire.. Aujourd'hui ma petite aimée, je suis vané, il faut partir de droite, de gauche toute la journée tant manoeuvre qui fausse je suis pas si tranquille qu'au de Courmont. on dit ce n'est que pourquelques temps, c'est a souhaiter mais ça ne sera pas......

Le 14 novembre 1916

J'ai recu ta lettre du 11 courant..... je n'ai que cette consolation car voila quelques jours, on nous surmène en veut tu en voila et commandé par des gamins et ce qui nous crève le plus, ils nous font faire des travaux que je te garanti bien que les forçats n'en font pas des pareils ainsi aujourd'hui j'ai fait le ravitaillement qui a été fini a midi, nous somme alors manger et de suite après nous somme retourner et l'on a débarqué douze wagons de charbon dans des sacs puis mis sur une petite bascule et transporter au tas alors ce fameux cabot qui avaient trop froid a la fin ,a envoyer chercher des brouettes alors qui aurait du le faire......

Le 2 décembre 1916

Je t'écrirais moins souvent deux fois par semaine parce que l'on a pas a nous, pas seulement pour se laver, il faut payer 35 centimes pour une chemise, 15 cts pour une paire de chaussette, je n'ai pas encore trouvé de chambre, il faut que je couche sur la plume des terreaux, la chèvre si faisait quand le loup la mangeais. Ma chère petite femme a l'instant je reçois ta carte et celle de mon dudusse. Tu iras a la mairie et tu leur diras que je suis sur le front et aussi servir la France et que tu n'as pas d'argent et n'y moi non plus,. Quand la paix reviendra, je continuerais en les remerciants bougrement pour pognon amener ?......

Le 6 décembre 1916

Ma chère femme. Je t'envoie les deux dernières cartes que j'ai acheté a Jonchery, car dans la grande commune de Courmont, il n'y a pas grand chose a acheter. Je vais pas mal pour le moment, un peu fatiguer, l'on nous laisse pas sans rien faire mais enfin il le faut, le matin je me lève a 7 heures, on boit le jus et départ pour la gare qui est a 2 km 1/4 et nous faisons le ravitaillement jusqu'a 11 heures l'on nous amène la soupe et pas plutot mangée au boulot a debarder toute les rames. Ce qui nous réconfortent c'est que l'on a a peu près ce qu'il faut. Le soir, a la nuit de retour et nous faisons un bon feu et un peu de pinard que l'on fait chauffer avant d'aller se coucher dans la grande chambre grange, ses jours il ne fait pas trop froid, brouillard et par moment de la pluie, si l'hiver pouvait se passé

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J'ai trouvés des cartes dans un appartement de pauvre malheureux qui se payaient les bains de mer. J'en est une collection, je vais vous les envoyer, vous pourrez vous rincer l'oeuil et se sera tout les bains que vous prendrez. Bonsoir je vais me coucher et toujours dans un bon lit.....

Sans date et pas située

...et ça ne sera encore pas la dernière. Nous allons repasser un hiver malheureusement. Je vois que mon Claude n'a pas bien de gout a écrire et pourtant il ne veut pas faire qu'un berger de cochon, il faut que la dernière année qu'il travaille, du reste, je te verrais pour cela. Ma chère aimée, ou nous somme,l'ont est tranquille, mais cette nuit dernière, les avions boches ont lancés des bombes sur Vertus, point de victimes de personnes, qu'une maison de démolie. Je t'envoie de gros mimi, tu me dis pas ou ton frère Jean se trouve et donne le bonjour a sa petite famille, ainsi aux Perrin et Calandras......

Sans date

...Dois changer encore une fois. Je ne sais ou on iras, peut-être pour casser des cailloux, en tous les cas, ce n'est pas pour nous renvoyer chez nous. Machère aimée, ton pauvre frère, c'est bien douloureux si il a eu les pieds gelés, il fait un hiver rigoureux.....

 

Le 23 février 1917

Germaine. Ma bien chère femme, j'ai reçu ta lettre du 19 courant qui ma fait grand plaisir, tu me dit que j'ai mis des betises sur ma derniere lettre et bien voui ma petite aimé, j'aimerais mieux te les faire que de les mettre sur un bout de papier. Je t'envoie la fameuse commune de Germaine ( c'est un beau temps pour les rentrer en bonne saisons ) ??? Tout ces jours il pleut et du brouillard mais pas froid. Je te remercie du plat de scorsonnaire que tu conserve pour moi, mais je ne vois pas encore le moment que je vais les manger, pour ma perme je la demande tous les jours a l'officier, il me dit que voui, mais je ne le vois pas souvent, tu me parle de la classe 18 que l'on disait il y a trois ans bientot, que ce serais terminé lorsque ils partiraient. J'en doute si tu voyais tous ces préparatifs, on dirais que ça va durer 10 ans....Au revoir chère femme, ton poilu qui t'embrasse bien fort ainsi que les enfants..

Le 26 février 1917

A sa fille. Je ne vois pas souvent de tes nouvelles mais je vais te donner les miennes et je t'envoie la route du cadran qui est très belle si ce n'était que l'on soit en guerre, du reste tu vas le voir par toi même, je t'envoie un aperçu. Je n'est toujours pas de nouvelles de ma perme c'est surement pour la fin du mois ou le commencement de mars, le plus tot sera le mieux, je serais content de vous revoir, je pense que tu travailles toujours bien a l'école.Il fais très beau tous les jours, je suis bien content qu'il ne fasse pas si froid. Au revoir ma grande fille, ton papa qui t'embrasse bien fort ainsi que maman et Dudusse, tu les embrassera pour moi en attendant que je puisse le faire moi même....

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Le 1er mars 1917

Ma chère femme. J'ai reçu ta charmante lettre aujourd'hui qui m'a bien fait plaisir de savoir que tu avais reçu ma carte, il y en a 5 qui suivent. Tous ce qui a de plus beau dans ce patelin , tout le tour est des bois et dans un trou. Je suis bien content que mes enfants et toi se portent bien. Je comprend que tout est cher a l'heure actuelle et ce n'est pas fini quand les travaux qui se font, ça ne veut pas dire fini, enfin courage, je serais surement près de toi au dix mars a moins qu'elle soit suprime ce qui peut se faire....

Le 5 mars 1917

Ma chère grande fille, J'ai reçu aujourd'hui la lettre du 1er mars avec celle de ta petite mère qui ma fait grand plaisir de savoir de vos nouvelles, je vois quelle sont bonnes, pour moi ça va pas mal mais je suis colère que l'on me donne pas ma perme et je ne sais pas du tout quand je l'aurais, le lieutenant me repousse toujours de trois jours et quelques fois on me dit sous peu, je ne sais si ce peu va durer longtemps, en tout cas je ne voudrais pas quelle soit supprimée. ça me ferait beaucoup plaisir de vous causer de vive voix. Travail toujours tant que tu pourras a l'école ça te serviras plus tard. au revoir ma grande fille....

Le 26 aout 1917

Ma bien chère femme.J'ai recu ta lettre du 22 qui ma bien fait plaisir d'apprendre ta promenade qui par ces temps a été un peu mouvementée et bien ici voila une dizaine de jours qu'il fait très beau. Aujourd'hui le vent souffle très fort. Pour un dimanche dans notre terrain vague il y a rien d'un jour férié. Je suis de repos et j'en est profité pour faire ma petite laver et coudre quelques boutons et écrire ses deux mots. Je suis bien content que Joseph aille mieux, mais il aurait fallu que sa lui dure 6 mois encore pour éviter de retourner aux massacre ou tous les jours il doit en tomber du coté de Verdun et Craonne. A face de nous, c'est a peu près tranquille pour l'instant, les avions nous agresse pas trop tout les jours.......

Le 4 septembre 1917

Chère grande fille, J'ai recu ta lettre du 29 aout qui m'a bien fait plaisir, quand on veut écrire, on trouve toujours quelques choses a dire. Vous ramassez beaucoup de pêches et pour tous ce qui il y a au jardin, le faite pas plus tot que se sera murs ni retardé pas, car l'hiver vous serez bien content d'y trouver car tous sera très cher, pour les raisins je ne crois pas qu'il n'y en est beaucoup si le temps caca et comme ici le mildiou fait du ravage, l'on va etre obliger de ramasser des polosses et des églantiers pour faire votre boisson ça ne vas pas etre bien réconfortent, enfin c'est toujours la guerre, il faut les avoir tout de même les pieds dans la boue cet hiver. Je vais bien pour le moment et......ect....

Le 13 juin 1918

Ma bien chère femme

Je t'envoie ou nous sommes et l'endroit ou nous couchons, c'est dans un creux assez froid, bien heureux que la rivière passe au bas, l'on peut se tenir propre et loin du front, mais malgré ca on entend le canon qui fait rage, la furie des boches et du côté de Noyon et surement vise la capitale. Je ne sais se que ça va devenir. Je vais bien....que vous soyez de même. Maintenant les boches sont a Prouilly, c'est bien a 45 km d'ici, voila huit joursque le temps est toujours couvert, alors il y a pas de pétard le mouvement reprend, lesz civils rapliquent, ils sont navrés de voir leurs maisons démolies et leurs linges éparpillés de tout côtés. J'ai vu sur un journal d'hier que les boches font bruler Jonchery. Je ne sais du quel côté qu'ils vont nous diriger, peut-être la Somme... Aujourd'hui, il y en a huit qui sont partis en perme, qui n'avait pas été depuis janvier, c'est pour ça que je ne pas te dire a peut près, je suis le 24eme sur 118....ect

Le 14 juin 1918

Ma chère femme. Voici l'endroit ou on va laver nos ardes une fois sale et chacun fait sa petite laver, on va savoir tout faire une fois la guerre finie, mais je ne sais quand. Je crois que je vais finir mes jours dans ce travail, se qui mettait pas encore arrivé, je vais finir par croire qu'il n'y a plus de fin. Les boches sont arrêter pour le quart d'heure reprendront-ils plus fort j'en doute. Pour les permes, elle ne viennent point du tout, je serais pourtant bien heureux de vous revoir, je trouve le temps bien long malgrés que nous somme.......

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Le 16 juin 1918

Ma bien chère femme

Aujourd'hui un peut de repos, j'en profite pour laver, on se salis beaucoup avec le vin, charbon et la poussière qu'il fait heureusement que l'on a de l'eau a volonté et bien clair. Tous les deux jours l'on va chercher du ravitaillement a 16 H er autant au retour avec chevaux et voitures, avec le beau temps, ce n'est rien, lorsque il y aura de la pluie, se sera autre chose. Le temps est toujours sec, cette nuit les avions boches nous on rendu visite avec bombes et mitrailleuses, pas de victimes de personne, pas grand chose a te dire , c'est trop long cette guerre, on va finir par être tous dingots......

Le 23 juin 1918

Ma bien chère femme, je profite d'un instant pour t'envoyer une nouvelle vue que j'ai acheter se temptot de vieils maisons, commune assez forte et bien située, nous sommes dans une grande ferme ou les boches ont passer en 1914 et ont brulé pas mal de maisons. Les gens n'étaient pas content de les voir revenir une deuxieme fois et ils ont quitté en hate et laissé tout leurs avoirs et ensuite revenir pour retrouver pas grand choses, quand les poilus ont commencés a manger les poules pour pas les laisser aux boches a part toutes les choses de détail. Je vais bien.....

Le 26 juin 1918

Ma bien chère femme, J'ai un petit instant et j'en profite pour t'envoyer la grande rue ou l'on passe pour ce rendre a la grange des charmois ou je suis, on ne la voie pas, elle est au bout de la rue, assez bien située, l'air ne manque point surtout les jours il fait frais, il y a du faire du mauvais temps a quelques endroits. J'ai recommencer a faire l'ordinaire, on ne trouve plus grand chose a acheter, les paysans ont eu peur que les boches reviennent et se sont depeché a vendre, de ce fait on a l'argent et l'on trouve pas grand choses a acheter, le beurre ont le payent 7 francs le kilo, le lait 0,35, les oeufs 0,30, le fromage de 3 a 5 francs pièces qui est pas mauvais, si tout les copains sont aussi bien que nous il y en aurais plus qui endurerait.....

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Le 8 juillet 1918

J'ai recu ta lettre du 5 courant qui ma bien fait plaisir que vous puissiez vous débrouiller pour pas trop endurer, je vois que tout est hors de prix et dire que ce n'est pas fini. Voici depuis hier, la nuit autour de la ferme, ça devient mouvementé, les boches nous canardent surement avec des 130 autrichiens, il y a encore pas eut de victime humaine, seulement une vache qui était dans la pature derrière la maison, sa gueule traversée par un éclat, il ont l'air d'y prendre gout voila bien ferais ? de 150 qui nous envoie jusqu'a présent ils ont tous tombés dans les champs, l'on se joint bien de coté, ce n'est pas si traite que les avions et on entend le départ et deux secondes après, l'arrivée, c'est tout a fait dommage, l'on était assez tranquille, en somme nous notre vie on la prend en patience. Il y en a qui sont encore plus accidenté que nous. Le petit commis du bureau revient de Paris, sur dix jours qu'il a passé, neuf il a été alerté, il y a rien d'interessant venir se reposer et tu dois comprendre ma chère aimée si chaque obus doit faire mouche, a part tout cela il faut pas s'en faire outre mesure. Il fait très beau temps depuis que nous somme sorti de prouilly, pas une goutte de pluie et pas de trop chaud on supporte bien mieux....ect....

Le 10 juillet 1918

Ma chère femme, la pièce qui nous bombardait voila deux jours que ça ne tonne plus, ce n'est pas du luxe car elle commencait a nous embeter. Depuis ce moment l'on est alerté et nous couchons dans nos souliers, je ne sais si l'on a peur d'un recul, les gens de la ferme parte plus loin et embale leur butin, ce qui n'est pas plus interressant pour eux que pour nous. Je ne crois point que nous somme pour longtemp ici. Aujourd'hui il fait du vent et de forte journée ça c'est bien rafraichi. Je vais bien ma chère aimée..... je trouve le temps long qui nous sépare....au revoir.......

Le 21 juillet 1918

Ma chère femme, j'ai recu ta lettre du 18 courant qui ma fait bien plaisir d'avoir de vos nouvelles qui je vois ne sont pas très bonne au sujet du pain soufflé et ça ne doit pas trop faire bonne eslouise? et dire qu'ici il s'en gatte pas mal et du bon en ce moment, enfin fait pour le mieux pour vivre , peut etre cette année verrons nous la fin de ce cauchemar. Depuis la derniere fois que je t'ai écrit, ça été le dernier soir qu'ils nous ont bombardé et maintenant ils reculent et demain nous devons alors ravitailler du coté

Le 29 juillet 1918

Ma grande fille, j'ai recu ta lettre qui ma fait plaisir de la bonne promenade que vous avez faite dimanche et je te remerci des bonjours de toute la famille. Nous somme encore aujourd'hui a Chateau Thierry et se soir ou demain nous partons plus loin, ça me fatigue beaucoup, heureusement qu'il fait assez beau part étape et les boches on les fait reculés, nous retournons a giromilly mais pas encore demain, les communes que nous passons, c'est le ravage du feu et de la mitraille plus civile c'est la guerre en race campagne.

Le 2 aout 1918

Ma chère femme. Tu vas dire, il ramasse les ordures de cartes pour me les envoyer, non l'on a beau chercher, l'on en trouve pas beaucoup de chateau ou bien l'on ne cherche pas ou il faut, s'était pour te montrer dans le coin c'est tout brulé ou écrasé. A droite il y a un seminaire, je t'assure qu'il y a resté des boches, ils en ont enterrés. Je te joins une carte que j'ai trouvé dans le magasin ravagé, l'aspect est plus joli qu'a l'heure actuel, je mets un point au crayon ou les obus on fait des brèches, tu ne peut t'en rendre compte.

Sur une carte de vieils maisons et sans date

Suite d'une carte.....des trous. un peu au courant d'air, mais un bon lit, la maison n'est pas haute, car se serais pas prudent d'y coucher. Je ne sais si nous y somme pour longtemps, enfin c'est une ville en temps ordinaire qui était très belle. Si tu voyais le gachi dans les appartements, robe de soie et tout ce qui s'en suis, c'est véritablement la guerre. Il est dix heures et je vais faire mon dodo au son du canon. Je t'embrasse bien fort. Ton poilu

 

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Le 3 aout 1918

Ma bien chère femme. Je profite d'un moment de repos pour causer un instant, je sort de faire un bon roupiions, il pleut averse, quand on est a l'abri ça ne fait pas grand chose. Ma fenêtre donne sur la place de la gare, les voiturettes americaines amène des blessés. Depuis hier voila trois trains qu'il forme et assez blessés tous porter sur brancards.( sans doute veut-il dire: blessés graves sur des brancards). mais en remplacement: les trains se succèdent de recrues americains la nuit et le jour, l'ont va leur faire place dans quelques jours et je ne sait ou il vont nous trinquebaler, l'on embarque lundi prochain pour destination inconnue, tu ne seras pas surprise ci mes lettres resterons plus longtemps a te parvenir. Je me plais bien a Chateau et surtout le confortable, j'aurais bien fait la guerre ici, l'on a pas besoin d'argent aucun commerce mais avec le ravitaillement l'on a tout ce qu'il faut et un cuisinier de métier, salle a manger, grande cuisine, assiette, en un mot, c'est nous qui remplaçons les beaux bourgeois, ça nous reviens de droit. il y a assez longtemps que l'on souffre. C"est une franche comedie, il y a un petit gars qui c'est habiller en madame Vallet et M au grand costume Degala, l'on passe son temps du mieux que l'on peut tu

Le 7 aout 1918

Chateau thierry. Ma bien chère femme, Aujourd'hui repos sur toute la ligne, je vais te dire en un mot ce que j'ai fait: réveil a 7 h et demi, bu le jus ensuite faire ma toilette et faire ma laver, était l'heure du diner a 11 h, le temptot excursion au alentours de chateau thierry, j'ai passé dans trois petite communes mais completement détruite par le feu et les obus et puis de retour a 5 heures pour manger la soupe et je peus te dire que j'en avais plein les jambes, nous étions trois et les autres ont été a la pêche a la grenades, il en ont raportés 22 livres et des beaux, il y en avait trois qui pesaient 4 kg et demi et tout le reste 300 g a 1 livre, on a manger le soir et le reste demain a midi, pour l'avant dernier jour l'on a bien passer son temps, soi disant que c'est demain soir que l'on défile du coté d'Epernay, ci on va de ces cotés on ne sera encore pas trop mal, c'est toujours la grande ville, ça sera peut être moins amocher qu'ici. je vais toujours bien. Il fait une belle journée, j'ai fait emplette de carte hier soir au bon marché et je m'empresse de te faire voir la ville dans son ensemble comme elle était auparavant, maintenant c'est brulé et bien amocher.....

Le 9 aout 1918

Nozentelle. Ma bien chère femme, J'ai quitter chateau thierry hier et je suis dans une petite commune au environ et pas pour longtemps, deux ou trois jours et je ne sais pas bien ou l'on vas, du coté d'Epernay, les permes marchent fort, 5 par jours, je suis au numéro 24 ce qui pourrait se faire la fin du mois, quand il voudront ça me fera bien plaisir, j'ai encore trouvé un bon lit pour ses quelques nuits, faut toujours prendre ce que l'on trouve, J'ai un camarade qui en avait trouvé un aussi, mais le matin les propriétaires sont arrivés et pour moi ce sera peut être demain. Il y a une partie du pays qui a bien souffert, les obus et pluie par dessus, tu dois penser si ça fait du joli, toujours que l'ont avancera se sera pareil.....Hier, le soir nous avons été a la pêche, elle n'a pas été fructueuse comme a Chateau, la ligne n'était pas non plus la même. Avec la grenade c'est bien meilleur, pas moyen de faire autrement, il y avait le garde et le chatelain, a trois nous avons pris deux tanches et c'est tout, friture manquée, se sera pour une autre fois...

Le 12 aout 1918

Villers au bois. Ma chère grande fille. Ta carte me fait plaisir d'apprendre que tu est en apprentissage et que tu t'applique a l'école, tu as fait ce que tu as pu, je te trouve bien gentille. J'ai eu aussi des nouvelles de Messimy, Joseph * est a l'hopital a Orleans et a été trépané mais ça va bien mieux (blessé du coté de Chateau Thierry) et Claudius est sur le front, il ne savent pas ou. Pour moi, je vais bien pour le moment et la perme il ne faut pas y compter avant la fin du mois. Il y a un départ de 12 poilus pour Salonique, ils vont leur donner leur perme malgré qu'il soit après moi......(* Il sagit de FORAY Joseph du 30 eme bataillon de chasseurs a pied, blessé le 18 juillet 1918 a Dammard a la tête, blessure par balle ) et Francis il est bien plus heureux d'être a Lyon que d'être ici car sur le front ça barde, surtout en ce moment et grand père quand tu le verras, tu lui donneras bien le bonjour de ma part

Le 15 aout 1918

Villers au bois. Ma bien chère femme. J'ai recu ta lettre du 11 courant, il y avait trois jours que je n'avais rien recu. Nous ravitaillons toujours en gare de Vertus et tous ces jours il fait bien chaud et que c'est dans un creux entouré de belle vignes, les raisins sont bien jolis, ci c'est de même las bas, nous pourrons faire ta petite boisson, ce ne sera pas du luxe car surement que la vie doit être cher, se qui se gache ici, vous ferais bien vivre. Je suis heureux que notre grande fille est du gout a se quelle veuille faire, pour mon grand fils, c'est dommage qu'il ne veuille pas travailler a l'école car une année lui ferais du bien a l'école. En ce moment l'ont est a 60 km du front, l'ont entend rien, je ne sais si ça sera pour longtemps. Toujours ça de pris en passant. L'autre jour en quittant Chateau Thierry, j'ai rencontré mémé carrée, l'homme de la chavanne, il ma dit qu'il était revenu au front aujourd'hui le 23 Tal....

Le 18 aout 1918

Villers au bois. Ma bien chère femme. Aujourd'hui premier jour que j'ai le repos complet et j'en profite pour venir te causer un instant. Je me suis levé a 7h et demi, ensuite boire le jus et me décrasser, faire ma petite laver et j'ai pris un bain dans la mare du chateau bien ombragé, c'est fort gai, les communes qui ne sont pas démolies, il y a des bois immenses et la grande culture plus bas du coté de Vertus se sont des coteaux de vignes et je t'assure quelle sont belles, le raisin commence a rougir. Ma chère aimée je crois a entendre les ondes que nous somme ici jusqu'au 25 courant et après je ne sais ou, mais la perme ne vient toujours pas vite. Nous somme assez bien cantonner mais ça ne vaut pas ma chambre du chateau, ça a été toujours ça de pris, un jours de bien, fait oublier trois cent autres

Le 19 aout 1918

Ma chère grande fille. Je serais heureux de te revoir car je trouve le temps long et je crois que ce sera pour l'autre mois, mais on ne peut encore rien dire mais j'espère que l'on sera rentré, c'est l'hiver qui m'embête le plus. Je suis content que la couture marche bien

Le 23 aout 1918

Villers au bois. Ma bien chère femme, tu me remercie des cartes que je t'ai envoyer, c'est tout naturel, l'on ne peut dépenser son argent qu' a ça. Depuis que nous somme a Villers, le cafetier a eu un jour de la bière, elle a été bientot filer. Tu me dit qu'il fait sec, ici c'est la même chose, une chaleur! ça va faire murir le raisin. Heureusement que l'on commence matin a 4 H et a midi, c'est fini. Le temptot, on vas se mettre dans les bois a l'ombre. Pour ma perme, si il y a rien qui ne vienne l'empêcher, ce sera pour le commencement de septembre. J'ai bien trouvé le temps plus long que les autres fois en effet voila 6 mois passer

Le 27 aout 1918

Ma bien chère femme. Voici trois mois que l'on commence bien a savoir rouler, on ne veut pas ramasser de la mousse, 70 km en deux nuits et nous voila au lisière de la meuse et cette nuit du côté de saint Menehould et je ne sais si ça va être la dernière étape, en tout les cas ça ne vas pas avancer ma perme, ça me repousse de trois jours au moins, pronom patience cela viendra. Cela ma fait bien plaisir de te savoir en bonne santé, surtout par ces chaleurs, je te dirais qu'il a fait chaud cette nuit nous n'avons pas transpirer sur les voitures, c'est vrai que la meuse, c'est le dernier des pays l'on a eu des bons cantonnements, ça ne sera pas ici pareil. Au revoir......

Le 26 septembre 1918

Ma chère femme. La nuit a été très mouvementée, l'attaque a déclancher a 11 heures du soir et les boches sur la ville, ils nous ont lancés 30 obus, pas de victimes de personne que 4 maisons d'éventrées, il en a tomber une a 20 mètres de moi qui ma fait asseoir sur le cul, pas de mal. Je me suis sauver a l'abris. Tu peus regarder la dernière carte ou je suis le gros marroniers qui est a droite de l'angle, plus gros que mois, a été coupé net et c'est ce coup qui ma fait assoire, encore un coup de manquer a rien autre, je ne suis pas pour longtemps, le convoi a été charger aujourd'hui a entendre dire l'attaque marche très bien, toute la journée un roulement sans discontinuer, a part ça je vais bien et c'est toujours la guerre, il ne faut pas s'en faire, le gros morceau il faut que les boches l'avalent..... j'ai eu des nouvelles de Joseph, il va aller au conseil de réforme......

Le 29 septembre 1918

Ma bien chère femme. Je vois aussi que tu as le cafard, prend patience je crois que la fin va venir tout de même sous peus, sa marche très bien de notre côté et en Orient encore mieux, les bulgares demande la paix, les autres puissances vont le faire aussi. Ma bien chère aimée, je crois que je t'ai dit que l'ont avaient été bombardés, pas eu de victimes, que la peur, il n ont pas recommencé, il ont reculés de 10 km, hors d'atteinte de canons, il reste donc plus que les avions, ce qui pourrait bien arriver une de ces nuits, enfin c'est toujours la guerre, voila dix jours de passé et malgré tout les petits embétements, ça va vite. Nous somme bien dans la maison du notaire mais pas ses heures ? et pas même se qui veut donc rien

Suite sans date d'une carte avec Saint Menehould au verso

...monde ici et y en a pas mal de malade, je crois que ça provient tout de même de la mauvaise boisson et nourriture et puis l'air est empesté. Les boches reculent sur tout le front et les prisonniers rapliquent, il y en a passé 900 sur la route, ils n'ont pas l'air bien gras et tout jeunes. Les avions nous ont rendus visite hier soir a 8 heures et demi, ils ont lancés quelques bombes qui sont tombées dans les champs, aucune victime. Je sortais du ciné avec les copains, ont c'est précipité a l'abris, a une autre fois...Nous ne somme pas pour longtemps ici, plus loin a six km c'est tout ravagé, ça ne sera pas interressant de coucher à la belle étoile ou dans les voitures. Heureusement qu'il fait toujours beau, un peu froid le matin. A part ça ,je vais bien.....ect....

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Arrière de la carte ( Cimetière de Sainte Menehould ) sans date

.les appartements qui sont assez propres et chacun a une paillasse et de la plume de terreau et je crois que ce n'est pas pour longtemps. Plus loin nous serons encore bien plus mal, il ne reste rien debout. Heureusement que depuis que je suis arrivé, il a plu que quelques heures, il fait très beau en ce moment. Je te remerci de tous ces bonjours et rend leurs pareillement. Je suis aussi bien heureux que vous aillez de la bonne boisson et je souhaite de tout mon coeur que tout le reste soit de même, je serais bien moins tourmenté. Ma chère aimée, je t'envoie le cimetière ou nos collègues sont enterrés, il y en a dans les 7000 et c'est qu'une mineure partie, tout ça pour la patrie... Au revoir    ect...

Le 2 octobnre 1918

Ma bien chère femme. Je pense que nos enfants vont mieux surtout Nenette de son rhume, pour moi je vais bien et je souhaite que tu sois de même. Nous ne somme plus a Saint Menehould, l'on est a La neuville au pont a 8 km de saint menehould et nous ne pensons pas y rester longtemps, nous allons de l'avant, heureusement qu'il fait beau temps et si ça marche toujours comme cela, je crois que d'ici la fin d'année il y aura bien d'avance a ce n'est pas la fin plutot, vu les évenements qui se précipite, la Bulgarie et je crois que la Turquie et l'autriche ne veulent pas tarder, il restera que la bochie qui veut incendiée toute nos villes, Cambrai est en feu et tant d'autres. J'ai vu sur le journal aujourd'hui que Jonchery, Prouilly avait été délivrée hier. Je vie un peu dans l'esperance que ce cauchemar va finir bientot, ce ne sera pas du luxe. J'ai vu passer près de trois milles prisonniers boches hier et les americains arrive en masse.. Au revoir ma bien chère aimée, ton poilu qui t'envoie un gros baiser....

Le 12 octobre 1918

Ma bien chère femme. Je ne sais quoi te dire, que je vois la fin bien proche, mais je voudrais que ce soit demain, mais enfin les nouvelles que je vois sur les journaux sont très bonne et d'ici la Noel, ci rien ne m'arrive, je serais bien auprès de toi pour te soulager dans ces mauvais moments, soigne toi du mieux que tu pourras, que nous puissions passer quelques bonne années que nous avons encore. Tu donneras toutes mes condoleances a Madame Fugelis et sont pauvre mari

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Le 11 novembre 1918

Un bonjour de Vitry de ton époux, je vais bien et je suis dans la grande ville mais je n'ai pas bien de temps pour te raconter plus long.

Vitry le François. Je suis en train de souper a l'hotel des voyageurs et je suis trop heureux de reprendre cette bonne vie, maintenant le retour auprès de toi et de nos chers enfants. Au revoir et a bientot, je t'embrasse bien fort.

Le 12 novembre 1918

Ma bien chère femme. Enfin voici la fin. A présent ce n'est qu'une question de jours, la petite ville de Vitry, c'est indescribtible le re mumenage qu'il y a et las bas ça doit être la même chose. Hier soir pour fêter l'armistice, l'on a enregistré pas mal de bonne cuite, je te dirais ma chère aimée que moi aussi, j'avais une petite male, mais je la portais assez bien, il y en a quelques uns qu'il a fallu emporter le tout, mais malgré ça, tout c'est bien passer aujourd'hui il y a retinton, toute la ville pavoisée et musique sur la place de l'église qui est très bien, tu vas le voir par toi même. Derriere nous faisons ravitaillement en gare le matin et le temptot, repos. Nous somme pas mal cantonner, la cuisine en plein air, tous ces jours il fait très beau dans la journée, je puis te dire que l'on trouve se genre de vie, meilleur que les 15 jours que nous venons de passer, heureusement, une fois passer l'on y pense plus, je vais bien pour le moment....

Le 15 novembre 1918

Vitry le françois. A son fils, ça me fait plaisir que tu est recommencé a travailler et que tu aille mieux, je vois aussi que tu fais bon usage de ton argent, je suis très heureux que cette maudite guerre soit fini et ce n'est pas trop tot, je ne vois pas encore le moment que je vais vous rejoindre, ça ne sera pas avant la noel, on entend plus le canon, c'est déja beaucoup. Cette dernière quinzaine nous a été encore assez pénible, surtout dans les pays que nous avons traversés, a présent je me trouve heureux d'être au sec et pas trop de travail, nous allons tout les matins a la gare et le temptot, repos.. ton papa qui t'embrasse...

Le 18 novembre 1918

Vitry. Ma chère femme, je n'est pas eu de nouvelles depuis le 6 courant, je souhaite que la santé va pour le mieux. Je crois que demain nous repartons du coté des vosges et il ne fait toujours pas chaud, je ne sais si nous faisons étapes avec les voitures ou bien par le train, ce dernier serais préférable, ce serai moins long.

Le 20 novembre 1918

Vitry. A sa fille. Ca ma fait plaisir de savoir que tu est remise de la grippe, je vois que tu as fait comme moi, tu as fêtés la fin de cette maudite guerre. Je ne crois pas d'être auprès de vous avant la fin d'année qui n'est pas très loin, je voudrais bien que ce soit de suite car il ne fait pas chaud voila une huitaine. Nous somme toujours ici, on doit partir je ne c'est quand. Au revoir ma grande fille....

Le 23 novembre 1918

Ma bien chère femme. Je suis toujours a Vitry, la vie n'est pas trop mauvaise, une heure de ravitaillement et c'est tout, heureusement qu'il fait beau temps, l'on peut se promener le matin il gèle beaucoup et sa me ferais grand plaisir d'être avec toi pour y faire dégeler ça na pas l'air d'aller, note que se sera pour nos étrennes, si l'on est bien gentil, prenom patience, j'ai été plus mal que je ne le suis et je serais très heureux de savoir que chez toi il en est de même. Tous les jours il passent en gare des prisonniers de guerre, ils ont soufferts plus que nous les pauvres, comment vont ils se refaire. au revoir.....

Le 24 novembre 1918

Ma bien chère femme. J'ai été bien heureux de recevoir ta lettre du 21 courant car le temps commençait a me durer d'avoir de tes nouvelles que je vois bonne. Aujourd'hui, nous partons en départ précipité du coté de Belfort. Je vais bien

Le 30 novembre 1918

Montier en der. Ma bien chère femme. Je suis de passage ici et j"en profite pour t'envoyer des vues du pays qui est pas trop mal et je suis assez bien cantonné, nous repartons pour Wassy ce temptot et ensuite pour Joinville et ainsi de suite, je ne sais pas trop ou nous allons. Ces voyages ce ne serait pas detester si faisait beau temps, toute la nuit il a plu et cette journée du 30 a été bien ensoleillée, un peu froid

Le 1er décembre 1918

Montier en der. De passage ici, je t'envoie quelques mots, nous avons un temps tout ce qu'il faut de défectueux, pluie et bourasque. J'ai trouvé un bon lit, je suis très heureux quand l'on a transi de froid toute la journée et au même instant, on entend dire que l'on va a Wassy et de la a Joinville, en route c'est la vie de bohèmiens. Au revoir

Le 2 décembre 1918

Montier en der. Mon bien grand fils aimé. De passage ici, j'en profite pour vous envoyer des cartes, c'est des joli pays, petite ville de 8 milles habitants. au revoir; ton papa.....

Le 3 décembre 1918

WASSY. Ma bien chère femme. Me voici dans une petite localité bien située, je t'envoi le canal et le patelin assez loin, je ne refroidi pas une nuit et c'est tout et plus loin et nous allons du côté de Neufchateau et je ne sais après. J'ai entendu dire que les permes pour les RAT n'avait pas lieux d'existées, que pour l'active, je suppose qu'il vont se débarasser de nous au fur et a mesure, ça ne marche pas trop vite, vu le mauvais temps, il y a rien d'interressant a voyager. Ce soir nous repartons pour Luneville,

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Le 6 décembre 1918

Ma bien chere femme. Me voici dans les vosges et l'ont est arrivés a 10 heures du soir et pas clair. C'était de coucher ou l'on pouvait, moi mon lit était sur 8 sacs de blé avec ma parole j'ai roupiller comme un bien heureux, la nuit avant sur un derriere de batteuse, j'ai eu bien chaud et tout ça pour la france, le souper a été bien léger, une boite de singe et un verre de pinard et voila le menu, mais malgré tout ces petits voyages, je vais bien ci l'on était chez soi, ce serais la ( grpp ) a outrance, c'est vrai que les ( ) evite tous ces maux mais le (......) il compte pas ou si il y en a, on a pas le temps de s'en apercevoir, je te

Le 6 décembre 1918

Neufchateau. Ma chère grande fille. J'ai acheté des cartes a Vitry et je n'ai pas eu beaucoup de temps pour vous les envoyer ici j'ai un instant, j'en profite. La vie que l'on mêne voici quelques jours et ce n'est pas fini, nous avons pour 22 jours de voyage, j'espère toujours que la liberation va venir en court de route, a part ça je vais bien et....

Le 7 décembre 1918 CHATENOIS

Ma bien chère femme. Toujours en voyage, il na pas fait trop mauvais ces deux jours et ce soir j'ai trouvé chez des braves gens un bon lit et de suite ma petite missive terminée , je vais me mettre dedans et je crois que je vais bien occuper la nuit. Nous avons été faire une partie de carte, il est huit heures et demi et demain ravitaillement en gare et de suite après nous nous dirigeons du coté je crois de Vittel et après Mirecourt, l'on est dans les vosges bien montagneuse mais assez agréable quand il fait beau, aujourd'hui deux permissionnaires, un de la classe 92 et un de 95, j'avais entendu dire que pour nous elle était suprimer, tout cela c'est des racontards pour moi ce sera pour la fin d'année comme je t'ai toujours dit, ça va être mes étrennes au commencement de 1919. J'ai esperé que ce sera la bonne, qu'elle viendra dans ce moment, car le temps me dur comme jamais d'être auprès de toi et de nos grand enfants. Je vais bien et je souhaite de tout mon coeur......ect.....

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La fenêtre ou se trouve la croix est la chambre de François . Voici la chambre ou je vais coucher cette nuit, je l'ai marquer d'une croix comme ce n'est pas souvent, je vais bien m'en rappeler, ainsi qu'a Wassy.Et ton frère Jean, il n'est toujours pas rentrer, il semblait qu'il allait faire beaucoup pour les grandes famille, mais en parole, bien le bonjours a toute la famille et aux voisins, bonne nuit.....

Le 9 décembre 1918

Contrexeville. Ma chere femme, je t'envoie l'interieur de la source de contrexeville qui est très bien et tout en mosaique, ce n'est pas pour les malheureux, depuis la guerre, ça bien été délaissé, mais malgré ça, c'est beau et le casino tous ce qu'il y a de beau, voila qui devait être beau et mouvementés en temps ordinaire, a présent c'est une ambulance americaine, ce n'est pas tout a fait la même chose. Le monument est resté tel que, a côté se sont les colonnes et l'entrée du casino, ainsi que la source et l'hotel, c'est tout un village, ici c'est tout un termal, il y a qu'un grand hotel et la source a bains, c'est encaissé dans les montagnes et beaucoup de bois. Nous somme cantonnez chez un veuf... au revoir

Le 9 décembre 1918

Contrexeville...Ma chere femme, voici ou je suis aujourd'hui, toujours du plus beau endroit termal ou nos aristo viennent se purger de trop bien vivre, il boivent de l'eau de la source Vittel. Du reste le village est petit mais au surplus de nombreuses hotel ? se sont les americains qui les occupent comme ambulances, nous avons resté en gare toute la journée pour attendre nos vivres et tout de même le train c'est amené a 7 H du soir alors tu peut voir la moitié de la nuit debout et demain nous repartons pour Bains les Bains. 44 km a faire avec nos bagnoles, quand il fait beau ça passe, mais vivement cette liberation mais ça ne vient pas vite. Je crois que la perme va venir encore une fois mais pas....

Sans date, et sur une carte de Contrexeville

Je peus te dire ma chère aimée, que jamais il me ferons plaisir, tous mes gradés; autant qu'il me font chier, voila deux fois que l'on change, nous avons une vieille baderne de capitaine et lieutenant, c'est bien du militaire, ils font de ces bourdes aussi gros qu'eux, qui c'est qui rotte c'est nous....

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Le 13 décembre 1918

Bains les Bains. Ma chere femme, j'ai vu aujourd'hui sur le journal, que les RAT seraient tous libérés au 5 février, ce n'est encore pas demain, tous ces mauvais jours a passer. Voici quelques jours ,il pleut sans discontinuer et demain nous repartons pour Luxeuil et ensuite du côté de Belfort et je ne sais si ça va pas nous supprimer nos permes, enfin qui vivra verra, on voit apparaître tout de même un peu de lumiere. Ma bien chère aimée ,je doute que tu reçoive bien les cartes que je t'envoie, le secteur est toujours a 100 km devant nous, il y en a beaucoup qui se plaignent qu'il ne recoivent rien, moi ta dernière lettre

Le 15 décembre 1918

Luxeuil. Ma bien chère femme. Je n'est pas beaucoup de temps mais je t'envoie le patelin ou je suis aujourd'hui qui est encore une petite ville de cinq milles habitants et d'agréments en temps ordinaire. L'on est chez des braves gens, bien logés, j'ai un bon lit, ça me fait prendre patience, le dernier mois que j'ai a passer. Demain nous allons a Lure et après a Belfort, j'ai encore vu sur le journal aujourd'hui, que tu dois voir aussi, que les classe 92.93.94 du 25 décembre au 5 janvier et 95.96.97 du 13 au 25 janvier...... alors tu vois que j'ai encore un bon mois a connaître, j'en rotte. Aujourd'hui il fait bien beau et pas froid......

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Le 16 décembre 1918

Lure. Ma bien chère femme, voudrais tu m'envoyer un certificat de vie de nos deux enfants et en plus touche tu l'allocation augmentée a partir du 1er octobre 1918 a tout homme au front, tout cela tu me l'enverras au plus tot, moi pour cette dernière affaire je ma ferais faire un certificat de présence et je te l'enverrais de suite pour que tu puisse la presenter quand tu toucheras et réclamer ton retard, si les chaque enfants gagne un an, je serais le 93eme, sa serais pour la fin d'année ,commencement de l'autre. Je suis a Lure en caserne cette fois et vivement de rentrer, il y en a bien assez. Pour le moment je vais bien et je souhaite que tu sois de même. On repart pour Belfort ce soir a 4 h, l'on va arriver a minuit et par la pluie il y a rien d'interressant, ce temptot, l'ont attend la rame qui nous fait attendre toute les fois que l'ont veut ravitailler, faute a tout nos galonnés qui veulent toujours nous en faire rotter. Ce qui me console, c'est que je peus compter les jours......

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Le 20 décembre 1918

Mortzwillier- ALSACE. Ma bien bien chère femme, voici 40 km de fait aujourd'hui et je te garanti qu'il a fait de la pluie et neige tout le jour et froid. Une fois arrivé, la popotte faite on voulaient se faire chauffer du vin chez un bistro en lui payant, ils se sont mis a baraguiner dans leur langue de boches, le mari qui causait un peu mieux, il nous a dit que son feu était crevé, qu'il ne pouvait pas, alors on a été dans une maison particulière, il nous ferait bien chauffer mais qu'il fallait le boire dehors, j'en rigole, j'entendais les copains; en alsace, on sera bien vu, tu doit voir par toi même, heureusement plus qu'une quinzaine a faire et si les enfants me gagne un an, ça me ferais partir en fin d'année et ça ne sera pas trop tot. J'en rotte. Ma bien chère aimée, je t'ai envoyer dans ma dernière carte, le certificat pour toucher l'allocation suplementaire que tu as droit depuis le mois d'octobre..

Le 22 décembre 1918

Mortzwiller. Ma bien chère femme. J'ai recu ta lettre du 10 courant, elle a mis 12 jours alors on peu avoir des nouvelles bien fraiches. Ce n'est pas étonnant car le secteur est toujours a 100 km devant nous et avec le mauvais temps, le vaguemestre, il connait. J'en rotte. Nous n'avons pas passé par Belfort hier, par Giromagny l'on a longé la chaine de la montagne des Vosges au sommets enneigés, nous avons passé au pied du ballon d'alsace et toute la journée la pluie et la neige, a certain endroit 20 cm d"épaisseur,si l'ont débaroulaient, l'ont pourrait faire du chemin sans pouvoir s'arreter. Il y a des copains qui étaient mouillés jusqu'au os et

Le 23 décembre 1918

Ruffach. Ma bien chère femme. J'ai reçu ta lettre du 19 courant qui ma bien fait plaisir, pour moi, je crois que c'est les dernières cartes que je t'écrit. Mon départ si je ne me trompe pas est avancé pour le 26 ou 27, c'est une grande joie pour moi de penser vous retrouver en bonne santé. Pour moi, je vais bien malgré que tout ces temps ci, il a fait très mauvais, pluie, neige tout les jours que l'on changeais, je suis en Alsace, une petite ville assez bien, nous somme logés dans un couvent, chez des bonnes soeurs , on leur donne notre ravitaillement et elle nous font la cuisine et très bonne. Comme voici depuis le 25 novembre que l'on mange plus ou moins. Nous couchons sur des paillasses dans grenier bien platrés en somme ça va. Vivement la fuite et sa sera encore meilleurs d'être auprès de toi et nos grands enfants. Je te remerci des bonjours de ton frère Jean. çi tu nas pas envoyé le certificat de vie de nos enfants, ça ne fait rien du tout.. Au revoir ma bien aimée femme, je t'envoie un gros mimi en attendant de te le faire. Ton homme qui pense a toi

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